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Road to Patagonia
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24 décembre 2011

Back to USSR ? Pardon, America del Sur! - J01

Mercredi 3 novembre 2010

     Voilà, ça fait exactement un an, quatre mois et trois jours que j’ai commencé dans ma nouvelle société, et deux ans et deux mois que je n’ai pas pris de vraies vacances avec dépaysement, vidage de compte en banque, mise en veille prolongée des neurones et compagnie.

Quand Nico (oui oui, LE Nico du Pérou) nous a dit qu’il accompagnerait le tour Argentine-Patagonie de Viventura en novembre, il y a un an de cela, je ne savais même pas si je pourrais partir, ni avec quel employeur il me faudrait négocier trois longues semaines d’absence. Mais bon, j’ai tenté le coup en me disant que tout s’arrangerait en temps et en heure – Qui a dit que j’étais une pessimiste indécrottable ? –. Et là, il est 4 heures 30 du matin, et bien que j’aie dû dormir environ 2 heures, je réalise en voyant le taxi se garer dans l’impasse que ben oui, quoi, j’ai bien eu raison d’y croire et d’oser.
Hier, j’ai même plié mes dossiers dans les temps au boulot - exceptionnel ! - mon sac était déjà quasi bouclé, et tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes si je n’avais pas dû me relever toutes les 5 minutes jusqu’à une heure du matin à chaque fois que je me réalisais avoir oublié quelque chose, ou si je n’avais pas été réveillée par cette douleur à l’épaule qui a resurgi depuis un semaine. Mais passons sur les détails sordides de ma petite vie de stressée chronique, parce qu’au final, on s’en fout !

Le taxi est donc là à l’heure. J’ai réussi à négocier une demi-heure plus tôt avec Mp, de peur de rater l’avion à cause d’un imprévu sur la route. Ce serait tellement tout moi ça… Ah oui ! Parce que quand j’ai dit « nous », je parlais bien entendu du tandem du Pérou.
Je descends péniblement les deux étages avec mon sac à bout de bras, et là je réalise que j’ai refait la même erreur, après avoir juré qu’on ne m’y prendrait plus : j’ai repris le sac à dos avec la housse. C’est là qu’une épaule en bonne santé fait la différence. Je pense que je vais souffrir, pendant ces trois semaines…

Le taxi est en veine de confidences ce matin. C’est sa première course, et il est frais comme un gardon. Il a dû dormir un peu plus que deux heures, LUI. Heureusement, nous arrivons rapidement chez Mp, et là on se met à bavarder toutes les deux, alors lui, il n’a plus son mot à dire. Il nous gratifiera juste d’une bonne pointe de vitesse sur l’autoroute, avant de nous déposer à Orly Ouest.
Moi, j’avais lu Hall 4, mais en fait le vol pour Madrid, c’est Hall 1. Ca commence bien. Je le sais pourtant qu’avec mes lunettes je suis bonne à rien. J’ai toujours l’impression d’être malade quand je les porte la journée.
Nous passons très vite l’enregistrement. Verdict, 15,1 Kg pour mon sac. L’objectif était 15 Kg pour ne pas payer les suppléments sur les vols intérieurs en Argentine. Ouf ! Mp est « légèrement » au-dessus.
Comme l’allée à gauche est encombrée, nous partons vers la droite et sommes obligées de laisser notre chariot en plan et de passer sous les bandes pour sortir de là. Et alors que nous nous dirigeons vers le contrôle de police, une préposée est justement en train de faire la leçon à une dame qui venait de laisser son chariot au milieu, pour le lui faire ranger… Euh… coup d’œil furtif en arrière. Le notre est planqué derrière un panneau. Ni vu ni connu, nous passons devant l’employée l’air de rien.

Il ne nous reste plus qu’à attendre. Normalement, deux autres membres du groupe partent aussi de Paris : Hélène et Raymond. Il ne nous reste plus qu’à essayer de deviner de qui il s’agit. Nous repérons un couple au profil « Jeunes retraités actifs », mais bon, avec Mp, on est timides, c’est bien connu. Comme ils sont sur la rangée à côté de nous dans l’avion, on se dit que si on les revoit à l’embarquement pour Buenos Aires, on leur posera la question. Mais là, j’ose pas.

Ca y est, nous voilà de retour à Madrid deux ans après. Et comme la première fois, il nous faut traverser tout l’aéroport pour rejoindre le terminal d’embarquement. Bon, ça va, on a quatre heures de battement entre les deux vols. Et comme c’est l’heure du petit déjeuner (la vraie. Pas 4 heures du mat’), nous nous mettons en quête d’un chocolat chaud. Justement, il y a un Starbuck (valeur sûre).

- Oui mais, comment on dit « Chantilly » en espagnol ? Tu crois que c’est « avlena » ?
- No hay chocolate. No agua caliente. La maquina esta…
- Hééééé ?
- Brrroken.
- Ahhhhhhhh! Bon tant pis.

Mes (re)premières armes en langue de Cervantes ne sont pas très concluantes. Va falloir se remettre dans le bain.
Heureusement, un peu plus loin au café Illy, on nous propose Nesquik ou Colacao. Ah ben là au moins, Nesquik ça me parle. Ah non, finalement y’a pas de Nesquik (Mon Patrick). Donc on va goûter au chocolat en poudre local. Et puis tout va bien : j’ai des palmitos dans le sac. En tout cas, la serveuse est très sympa. Je tenais à lui rendre hommage.

L’attente va être longue, jusqu’à l’embarquement. Une demi-heure avant, nous commençons à guetter nos amis suisses, savoyards et toulousains. Eux n’avaient pas beaucoup de temps pour le transit, alors on s’inquiète un peu. Finalement, alors que l’embarquement commence, nous voyons enfin Paul et Marylise (enfin, Paul et Virginie, aurait dit notre vieux copain Jacques, alias Yéti). Ils sont accompagnés de Liliane et Gérard, Christian et Christiane (qui font équipe juste pour l’occasion), et Hélène et Raymond, que nous avions bien identifiés au départ de Roissy. Derrière eux arrivent Raymonde et Michel, du Sud-Ouest, avec qui nous avons fait connaissance grâce à Facebook, Sylvie et Isabelle, les Suisses que nous avions rencontrées en mai lors de leur venue dans le sacro-saint temple du tennis (Rolland-Garros pour les incultes), et Bernard et Charlotte, les parents de Sylvie. Le groupe est au complet. Et ça piaille déjà.

Nous décollons avec une heure de retard. Et il faut se rendre à l’évidence : Iberia, ça ne s’est guère arrangé depuis la dernière fois : pas d’écrans individuels, alors le film c’est même pas la peine d’y penser. De toute façon, « Chiens et Chats : la revanche de Kitty Galore », ça a l’air très moyen. Les hôtesses sont toujours aussi délicates : « Mas teeee ? Mas cafeeee ? » Il y en a une de l’autre côté de l’allée, dont les bouclettes la font ressembler à Candy. Mais d’après Sylvie et Isa qui l’ont pratiquée, elle serait plutôt genre Nelly Oleson. Et on ne parle même pas des annonces au micro ni de l’allumage de la cabine au réveil qui sont assez violents. En plus, mon dos me fait bien souffrir, alors moi qui pensais rattraper ma nuit, c’est cuit.

Nous passons au-dessus de l’Afrique : Maroc, Mauritanie, cette grande chaîne de montagnes hautes et désertiques serait-elle l’Atlas ? Le ciel est bien dégagé, on a une excellente visibilité et c’est vraiment très beau. Enfin, voilà l’Amérique du Sud. Il fait nuit, mais le sol est quadrillé de lumières. Peut-être Buenos Aires ?
L’avion atterrit avec une heure et demi de retard. Nico est là à faire les cent pas avec son petit panneau. Il nous prévient d’emblée : ici, on va mourir de chaud. Il y a eu un orage juste avant notre arrivée. Tout est encore mouillé, mais c’est vrai que pour 10 heures du soir, la température est plutôt agréable. Dire qu’à Paris, c’est presque l’hiver…

Notre hôtel est en plein centre-ville : le Posta Carretas, un ancien hôtel de luxe qui a gardé son charme désuet. La déco me fait un peu penser à un chalet de montagne… Apparemment, je suis la seule. Y’a juste un truc… attends…
- Marion, tu veux pas fermer la fenêtre ? Y’a un de ces bruits !
- OK… Ah ben ouais, c’est pareil. Ils connaissent pas le double-vitrage ici.
- On va jamais pouvoir dormir ! C'est comme si on était carrément dans la rue. (Tiens, ça me rappelle quelque chose).
- Tant qu’ils ne passent pas Glenn Medeiros, moi ça me va… (Cf. Escapade Sud-Américaine).

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Commentaires
H
pour éviter de stresser : fais une liste de choses à emporter à chacun de tes voyages !!! rajoute à chaque fois que tu as oublié un truc vital ! ça évite le stress des derniers jours avant le départ ! <br /> ;-)<br /> hug
M
En plus je le sais! Merci pour l'oeil de lynx.
M
LOL pour Glenn Medeiros! Sinon Roland Garros y'a qu'un L ;)
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