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Road to Patagonia
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16 janvier 2012

La montagne, ça vous gagne - J08

Mercredi 10 novembre 2010

     Réveil à 7 heures après une excellente nuit au frais (mais bien au chaud sous les couvertures). La salle de bain est glacée, ce qui s'avère très moyen, et encore je ne parle pas du sol de la douche ! Heureusement que l’eau chaude, en plus de tout embuer, va vite réchauffer tout ça.

XD1_ 466Lorsque nous descendons, presque tout le groupe est déjà en bas dans la grande salle pour le petit déjeuner avec vue magnifique sur le lac. Le chalet est tout bien confortable et chaleureux. On est loin de l'hôtel sinistre de Shinning, finalement. Tout est tellement plus beau et serein à la lumière du jour (arrête, on se croirait dans "il était une fois..."). On dirait que la journée va être belle. Même si au fil des minutes, il semble qu’il y ait de plus en plus de risées sur le lac. Nous surveillons avec appréhension l’arrivée d’une possible tempête. Bon, je prends ma polaire ? Et mon gore-tex ? Il va faire quel temps, finalement ? Dur à dire.

Nous embarquons à neuf heures tapantes pour le Parc National de Nahuel Huapi : la 1ère à droite en sortant du chemin de l’hôtel. La porte à côté, quoi. Nous nous arrêtons d’abord sur le chemin au milieu de petits étangs, ce qui ne nous laisse pas le loisir de voir grand-chose : le vent est cinglant, le sable vole. Vite ! Le bus ! - à ceux qui à ce stade ont pu penser que le bus était en train de s'envoler... oui, mais non. On cherchait juste à se mettre à l'abri -. XD1_ 482Puis, avançant dans le parc nous nous arrêtons de nouveau pour admirer les eaux limpides - mais probablement glacées - de la rivière et apprécier le beau jeu de jambes des truites gardiennes du buts : elles se positionnent face au courant et se déplacent sans arrêt latéralement d’un petit coup de nageoire pour ne rien laisser passer de comestible. Bon, tout ça, je ne l’ai pas inventé : c’est que nous avons avec nous quelques spécialistes de la pêche (Bernard, Gérard et Christian pour ne pas les nommer, qui ont été jusqu’en Alaska pour assouvir leur passion. Moi j’ai bien été faire du cheval en Egypte, aux Marquises et qui sait, peut-être en Argentine. Alors je me garderai bien de commenter).

XD1_ 493Un peu plus loin, c'est le mirador sur le lac Mascardi, qui nous attend de pied ferme. Encore un lac magnifique, étincelant sous le soleil. Et celui qui dit que ça ressemble aux autres lacs qu'on a déjà vus... Hé ! Même pas vrai !XD1_ 508
Tiens, on dirait que le vent est tombé. Voilà une bonne nouvelle.

De là, Ezéchiel nous entraîne dans une petite marche de mise en train vers la cascade de Los Cesares. Encore des cascades ! Y’a que ça dans ce pays. Ca et des lacs. Mais ça permet de se mettre en appétit, de profiter du calme et du soleil, de découvrir de nouvelles fleurs, de faire plein de photos. Encore.

Au bout de la route, il y a Pampa Linda (Littéralement, la Belle Prairie), une belle vallée vert tendre, parsemée de fleurs printanières, que domine le majestueux Cerro Tronador, la montagne Tonnerre. C’est là que nous allons déjeuner, en profitant des installations du camping. Pour moi, ce sera un Choripan, por favor. Et là, je vois arriver un énorme steak haché un peu épicé, enfermé dans un morceau de pain de bonne taille et recouvert de tomate et de laitue. Hé bé ! Comment je vais manger ça, maintenant ? Remarquez, il y a pire. J'aurais pu tomber sur l'escalope entière, enfermée dans son morceau de pain.

XD1_ 526Dehors, ça sent le cheval. Et là, vous pouvez me faire confiance, mon odorat me trompe rarement. Pendant que Mp s’avance sur le chemin pour faire quelques superbes photos dont elle a le secret, je me mets en chasse et finit par trouver un enclos vide. Mais j’en suis sûre, il y avait des chevaux ici ! Effectivement, un peu plus loin, je tombe sur le hangar où sont stockés les équipements. Ils ont dû partir en balade. Ca fait envie, tout ça - soupir -.XD1_ 524

Une petite sieste dans l’herbe pour conclure la halte en beauté, et nous repartons déjà vers le Cerro Tronador et ses glaciers.
Le plus haut, d’un blanc immaculé, couvre le sommet du volcan. Au dessous, s’est formé un glacier noir avec les débris tombés du premier et les morceaux de roche et les sédiments arrachés à la montagne. Le tout se termine dans un lac glaciaire d’un blanc laiteux tirant sur le vert. XD1_ 539Lorsqu’un bloc se détache du sommet, il crée une avalanche et dégringole dans un bruit de tonnerre qui a valu son nom à la montagne et l’a longtemps faite redouter par les habitants de la région.
Aujourd’hui, le glacier à beaucoup diminué et les coups de tonnerre sont moins impressionnants. Mais à une époque, on pouvait réellement croire que les Dieux se battaient en son sommet. En tout cas, le spectacle vaut le détour, et nous guettons avidement les avalanches pour tenter de nous imprégner de cette atmosphère.
De mon côté, après la photo de circonstance, je tape un peu la causette avec une dame originaire de Toulon (l’accent du Sud, ça ne trompe pas), qui en est à son troisième séjour en Argentine, chez des amis. Veinarde ! On papote tant et si bien que je manque de rater le retour au bus.

XD1_ 543Au départ, Ezéchiel voulait nous amener à pieds jusqu’à la Garganta del Diablo (Encore ????), une vallée glaciaire, vestige de l’époque où le glacier descendait jusqu’à Bariloche. Mais finalement, le bus nous monte le plus haut possible, et nous récupérons même au passage des anglaises qui peinaient sur le chemin. C’est dans cette vallée que naît le Rio Manso, dont nous avons pu admirer les eaux limpides et les truites, plus bas. C’est un cirque de roches impressionnant dans lequel il ne doit pas faire bon se trouver l’hiver en période d’avalanches.

Le temps de comater un peu au soleil, et nous repartons déjà vers l’hôtel où après une bonne douche, ne dérogeant pas aux bonnes habitudes, ce sera l’heure de l’apéro.

XD1_ 571La grande table a été dressée dans la salle à manger pour le repas, mais alors que le premier plat va arriver, je vois soudain Nico se lever et détaler à toutes jambes, suivi presque aussitôt par Mp, Sylvie, Michel… Auraient-ils vu le diable ? Ah, OK ! Y’a un coucher de soleil.
Moi, je suis beaucoup plus longue à la détente, dans ce genre de situation. Nous voilà finalement tous dehors avec nos appareils-photo, en train de tenter de capter la magnificence des couleurs du crépuscule où les rayons de l’astre solaire embrasent les nuages d’orage. Y’a pas à dire, il a de la gueule, ce coucher de soleil. La nuit tombe. Tandis que je contemple les dernières lueurs du jour, je vois Nico remonter du chemin du lac… Un peu mouillé. Qu’on se rassure, il n’a pas fini dans la lac Mascardi, mais ça a bien failli : dans sa précipitation, il a dérapé sur la pelouse qu’on venait d’arroser, a tenté de se rattraper à la barrière qui a cédé et s’est retrouvé les quatre fers en l’air dans la pente. Le métier de photographe est un métier dangereux, tout le monde vous le dira.

Ce soir, nous finirons heureusement avec plus de peur que de mal, un excellent repas, et deux parties des Loup-garous de Tiercellieux acompagnés de bons fou-rires.

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Commentaires
C
moi, j'irai bien en Alaska, mais pas pour pêcher ! LOL<br /> <br /> sinon, glaciers, lacs et cascades, tu pourrais tout aussi bien parler de l'Islande ! ;<br /> <br /> hug
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