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Road to Patagonia
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16 mars 2013

De l'Argentine au Chili - J09

Jeudi 11 novembre 2010

C’est l’armistice ! Enfin, nous on est à cent lieues de ça. En plus aujourd’hui, on peut faire grasse mat’. Pourtant, je suis quand même réveillée, allez savoir pourquoi, à 6h30. Mais tant pis, je décide de somnoler bien au chaud jusqu’à 8 heures. Après rangement des sacs, toilette et petit-déjeuner, nous flânons un peu aux alentours jusqu’à l’arrivée du bus. A 9h45, tous les bagages sont chargés. Pendant que le groupe embarque pour Bariloche où ils vont faire enregistrer les bagages au terminal de bus, Sylvie, Isabelle, Charlotte et moi montons dans le 4x4 de Rodrigo, l’opérateur de Viventura à Bariloche, direction l’estancia Los Baqueños. On va faire du cheval. Yes ! Charlotte, ça la stressait un peu, mais elle est d’une nature confiante, alors on verra bien ce qui arrivera.

XD1_ 585L’endroit, un petit ranch au bord d’un lac, est drôlement sympa. C’est aussi ici qu’on aurait pu faire du canoë, mais apparemment ça n’a tenté personne (un peu chère, la prestation, peut-être). A l’intérieur du bâtiment, un petit déjeuner nous attend si nous le souhaitons. Si j’avais su, je me serais réservée, ce matin. Là ce serait un peu abuser. Notre guide, Gustavo, vient nous chercher, ainsi qu’un jeune couple d’anglais, pour nous conduire à nos montures. Celle d’Isa est particulièrement grande. D’ailleurs, il va falloir s’aider de la souche pour monter dessus. Mais au moins, elle domine, Isa. Charlotte se met également en selle et pour l’instant, tout va bien. Elle a l’air de bien s’entendre avec son partenaire, Coco. Gustavo me présente mon cheval : Tyson.

- Euh… pourquoi Tyson ? Il y a un message caché ?

Cheval Beriloche (7)- Quand il était jeune, il était un peu fou, comme Mike Tyson.

- Aaaaaaah ! Et il a quel âge ?

- Cinq ans. Mais il est très bien.

- Si vous le dites…

Cheval Beriloche (24)Nous voilà donc partis pour une très agréable balade entre forêt, pâtures andines noyées sous les eaux printanières des ruisseaux, et traversées de gués. Le cheval de l’anglais est un tantinet asocial : dès qu’un autre s’approche d’un peu trop près, il a une légère tendance à se retourner, les oreilles en arrière. Quant à Coco, il a décidé de ne pas se prendre la tête et de faire une balade cool (mais très cool, alors). Ce qui semble convenir tout à fait à Charlotte.

Cheval Beriloche (35)De mon côté, je trouve la promenade un peu plan-plan, mais ça permet d’admirer le splendide paysage et de faire des photos (merci l’appareil-photo d’Isa).
Finalement, Gustavo nous propose quand même de trotter un peu. Allez, c’est parti ! Bon, je vais rapidement doubler Isa qui n’avance guère, et … oups ! Une branche en travers du chemin, devant moi. Un obstacle ! Que faire ? Vais-je contourner ? Que nenni, soyons fou ! Tyson et moi sautons allègrement nos quinze centimètres et terminons par trois foulées de galop. C’est bon, je peux repartir heureuse.

Cheval Beriloche (43)Nous redescendons vers le lac et longeons le bord de l’eau. Je profite des kayaks à contourner pour m’avancer un peu dans l’eau, histoire « d’expérimenter de nouvelles sensations ». Mais ce ne sera rien à côté de la petite surprise que nous a reservée Gustavo : pour rejoindre le camp de base, il va falloir traverser l’embouchure de la rivière (le Grau de chez nous), avec de l’eau jusqu’au ventre des chevaux. Autant dire qu’on a intérêt à bien lever les pieds.

Cheval Beriloche (54)A l’arrivée, un repas nous attend sur une table pique-nique au bord du lac. Les pizzas sont délicieuses. Malheureusement, nous ne sommes pas en avance. On avait rendez-vous sur la place de Bariloche à 13h30 et il est… 13h30. Mais Rodrigo a prévenu Nico qu’on serait en retard et qu’il nous emmènerait directement au terminal de bus. Nous rejoignons le reste du groupe à 14h00. Entre-temps, Mp s’est occupée de mon change en pesos chiliens et de mon sac. Ca c’est une copine ! Le temps de se changer rapidement pour épargner les odeurs d’écurie à nos compagnons de voyage, et nous montons dans un bus qui sent la sueur et les toilettes (finalement, je préférais les odeurs de cheval) pour quitter la région des lacs et le parc de Nahuel Huapi.

Plus on va vers le Chili, plus le temps se couvre, au point que nous passons la frontière enveloppés de brouillard. Si la sortie du territoire argentin n’a été qu’une formalité, ça va être un peu plus sévère pour entrer au Chili :

XD1_ 591au poste de douane, on fait descendre tous les passagers qui vont se mettre en rang d’oignon au bureau de l’immigration, tandis que tous les bagages sont sortis des soutes. On nous fait aligner sur deux rangs, nos petits sacs posés devant nous, afin que le chien des douanes puisse passer et renifler pour détecter les éventuels passages en fraude. Pensiez-vous qu’il cherchait de la drogue ? Et vous avez tout faux, un simple saucisson suffirait à vous causer des ennuis. Et si on en croit l’expérience de Charlotte, un sac de raisins secs aussi. Elle a bien failli ne pas repartir avec nous, Chacha !

Une fois la fouille effectuée, nous sommes appelés chacun par notre nom pour nous présenter au guichet. Pour les locaux, pas de soucis. Mais pour nous, c’est le chauffeur du bus qui va se charger de nous faire passer, parce qu’on a un peu du mal à reconnaître nos patronymes! Ah, les problèmes d'accent...
Une fois le passeport tamponné, il ne reste plus qu’à aller reconnaître notre bagage de soute pour le passer au scanner en notre présence, même si le chien est déjà passé dessus. C’est que ça rigole pas, la douane chilienne. Evidemment, on me demande d’ouvrir mon grand sac à dos, qu’il faut d’abord sortir de sa housse. Mais puisque je vous dis que non, je n’ai pas de produits interdits... Bon, ben, ils ne seront satisfaits qu’après m’avoir fait sortir et ouvrir ma trousse de toilette, dans laquelle, comme je l’avais dit, il n’y a rien de répréhensible. Allez savoir pourquoi ils ont fait une fixette dessus… Mp, elle, a quand même dû ouvrir tout son petit sac à dos. Peut-être à cause du PC ?

De retour au bus, le chauffeur nous sert la petite collation de l’après-midi (oui, maintenant on dit comme ça : même mon filleul de 7 ans, au centre de loisirs, ils ont une collation et non plus un goûter. Y’a plus de jeunesse !) : des petits gâteaux et du thé … et évidemment, il faut être à l’arrêt pour que je renverse mon eau chaude sur mes genoux.

Le film du jour : « Le jour où la Terre s’arrêta », toujours en anglais et sous-titres espagnols. Heureusement que je l’ai vu récemment en français : ça aide.

La nuit tombe. Nous arrivons à Puerto Varas vers 22 heures. Il fait froid. Il fait noir. Mais l’hôtel a une super déco de bric et de broc, tout en bois, bien douillet. Les clés des chambres sont accrochées à des pinceaux plats n°10. Au moins, on ne les perdra pas ! Pour mettre dans la poche, c’est une autre histoire.

Nico nous emmène dîner au Cristal, le meilleur restaurant de poisson de la ville. La truite aux noisettes est un délice, même si elle est énorme (ça existe vraiment, des truites de cette taille ???) Et maintenant, ça y est, on est au point en ce qui concerne le partage de la note. Muriel Robin serait fière de nous. On n’a même pas oublié le pourboire ! Quant à la deuxième table, ils ont tellement attendu leurs plats, qu’ils ont droit à une bouteille de vin de plus en cadeau… Comme si ils n’avaient pas déjà assez bu comme ça… Va encore falloir les porter pour rentrer !

 

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Commentaires
C
et donc Mp n'a pas fait de cheval ? TROP BIZARRE !!!
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