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Road to Patagonia
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27 décembre 2011

Plus que 17 heures - J04

Samedi 6 novembre 2010

C’est bruyant, ce matin pour le petit déjeuner. Encore un coup des brésiliens, ça. Mp et moi bouclons nos bagages rapidement, les descendons dans une petite pièce après avoir fait le check out, et direction la Poste pour se fournir en timbres. Tout en remontant la calle Florida, nous entrons dans à peu près toutes les boutiques ouvertes de maillots de foot (oui, ce fut une rude épreuve…), car Mp cherche le maillot de Maradona de l’équipe Boca Junior. Mais il semblerait que ce soit un trésor inaccessible. Finalement, c’est moi qui vais acheter un maillot enfant de l’équipe avec une belle Bobonera dessinée dessus ! Vous avez bien lu.
Puis je tombe par chance sur une jolie boutique d’artisanat où je trouve un superbe masque Mapuche (indiens du Nord de l’Argentine) qui viendra enrichir la collection paternelle.

Dix heures. La Poste vient juste d'ouvrir. D’ailleurs, nous passons directement au guichet sans faire la queue. Ca va aller vite… Oui enfin, ça c’est sans compter l’extraordinaire présence d’esprit et l’à-propos de nos interlocuteurs.
- Bonjour, je voudrais 25 timbres pour la France et 1 timbre pour la Polynésie Française (en Espagnol : Hola, quisiera veinti-cinco … comme se dice ? estampillas por la Francia, y uno por la Polynesia Francesa).
- Veinti-cinco ?
- Si. Y uno.
En face de moi, ça compte une fois. Deux fois. Demande à son collègue si c’est bien ceux-là. Marque quelque chose sur un papier. Recompte. Re-marque sur son papier, n’a pas l’air très sûr de ce qu’il fait – Bon sang ! c’est que des timbres ! Heureusement que je n’ai pas demandé un recommandé avec accusé de réception !- me redemande pour confirmer, annonce le prix… Et finit par me donner mes timbres ! Ouf ! On y est arrivés ! Mais alors que je m’éloigne, il me rappelle brusquement. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Non, n’appelez pas la police ! En fait, j’ai oublié la facture !
Rebelotte pour MP, sauf que … il n’a plus de timbres au bon prix, alors il va falloir jongler avec deux timbres pour chaque envoi. Je vous le dis, on n’est pas sortis de l’auberge !!! Et en plus, il s’est trompé sur l’une des facture et a compté des timbres en moins. Tu m’étonnes que le pays a pu être en faillite…

Midi approche. Nous rentrons à l’hôtel car le bus sera bientôt là pour nous emmener à la gare routière. Juste le temps d’acheter quelques empeñadas pour le repas de midi à la boulangerie d’à côté, et nous disons adieu à notre hôtel – sans avoir pu tester la piscine intérieure. Zut de flûte ! - .

A la gare routière, Nico nous l’a dit et redit histoire de bien faire entrer le leçon : on ne quitte pas les bagages des yeux ! On ne quitte pas les bagages du tout, on dort dessus au besoin ! C'est qu’ici, ça fauche à tout va. Il s’y est fait piquer tout son matos de photo, la dernière fois, et ne connaît pas un groupe qui n’a pas eu une entourloupe de ce genre. Du coup, nous, on psychote un peu (en tout cas, je parle pour moi… bon sang, qu’est-ce que je peux être matérialiste, parfois !). Il faut dire qu’il y a foule. Au pas de course nous débarquons, empoignons nos bagages et traçons à travers la gare jusqu’à trouver un endroit à peu près sûr : les valises sont entassées le long d’une baie vitrée. Seul accès possible, deux rangées  de sièges que nous nous empressons d’occuper. Ca y est, on est installés, je peux sortir mes empeñadas que je partage avec qui en veut. Ils sont encore chauds, et vraiment délicieux. Dommage qu’on quitte Buenos Aires ! Un petite visite de la gare à tour de rôle, et il est déjà temps d’embarquer.

XD1_ 189Attention, c’est du first class qu’on va prendre ! Sur le quai, après avoir fait contrôler nos billets par l’agent de la compagnie, donné les sacs au manutentionnaire, sans oublier la petite pièce, nous pouvons enfin prendre place. Tout le groupe est à l’étage. Les sièges sont extra larges, moelleux, mais … Aïeuuuuuuuuuuuuuuuuuu ! Ca, c’est ma tête qui vient de rencontrer le rebord du porte-bagage (avec une branche de lunette entre les deux histoire de mieux le sentir passer). C’est rien, ça va passer. De toute façon, autant m’habituer tout de suite : ça ne sera QUE la première fois du voyage.
Le temps de prendre noXD1_ 193s marques, de vérifier qu’entre le dossier qui s’incline et le repose-pied, on se croirait presque dans un lit, et nous voilà partis.
La sortie de la gare nous permet de contempler l’un des quartiers les plus pauvres de la ville. Ici, misère, drogue, mauvais logements, toute la panoplie se dévoile sous nos yeux. A l’origine, Viventura avait prévu de nous emmener voir comment travaille l’une de leurs associations d’aide au développement dans ce quartier : c’est aussi ce qu’on aime chez Viventura : son implication dans les pays, et un tourisme responsable. Malheureusement, la visite a été jugée trop dangereuse. Donc cette année, pas de BA.

Dix minutes après notre départ, nous faisons un premier arrêt imprévu … pour réparer les freins. OK, je dirai rien sur l’heure qu’on a pris dans la vue. C’est pour la bonne cause. De toute façon, on en a pour 17 heures de route, alors une de plus ou une de moins…

17 heures... misère ! COmment on va tenir ? Avec même pas une pause pour se dégourdir les jambes ? Alors là, c'est dur !


XD1_ 201Nous attrapons la grand-route et profitons du paysage : d’immenses étendues qui rappellent un peu la plaine de Marsillargues et la Camargue (désolée, je compare avec ce que j’ai sous la main).
C’est juste après avoir lancé Terminator 4 que ça s’est gâté (oui, parce qu’on a aussi la télé, dans notre bus de luxe) : que ça soit en anglais avec sous-titres en espagnol, à la rigueur ça aurait pu passer. Le problème, c’est qu’à un moment, on a quitté la belle route asphaltée que nous suivions depuis Buenos Aires, pour une piste en tôle ondulée. Ben oui, la route était en cours d’agrandissement à quatre voies, alors on a dû prendre le chemin des écoliers. Là, Terminator, tout aussi invincible qu’il soit, il n’a pas aimé.
- Sarah Connor ?
- Yes ?
- Chtunk ! Chtunk !
Le DVD a sauté, Sarah Connor (l’autre) était vengée. Au bout d’un moment, le co-pilote est apparu dans l’escalier, a marmonné un truc qui ne devait pas être du genre félicitations, et a relancé le disque … Manque de bol, au cahot suivant, rebelote. Bon, je vous la fait courte, au bout de cinq tentatives, il a jeté l’éponge, et nous n’avons jamais vu la fin du film (ni même le milieu).

Heureusement, entre-temps, nous avons pu nous distraire avec un petit lunch servi directement à nos place sur des plateaux. Ca valait largement le service d’Iberia, même si j’en ai profité pour me renverser un partie de l’eau chaude destinée au thé sur les genoux. Faut pas croire, si Terminator n’y est pas arrivé, je ne vois pas comment j’aurais pu faire. Puis la nuit tombée, nos stewards sont réapparus avec de nouveaux plateaux : dommage qu’on ait entamé le dessert juste avant l’arrivée du plat chaud (bœuf + purée, excellents). Mais bon, fallait le dire, aussi ! Allez, plus que 10 heures.

Nuit noire, plus rien à voir dehors, lâchés par John Connor, il était donc temps de tester la position lit de nos super fauteuils de compétition, bercés par le ronron du moteur entrecoupé de quelques pauses pour prendre ou déposer des passagers (même pas le temps de descendre faire pipi).

Le bus, finalement, c’est plus confortable que l’avion.

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Commentaires
H
sont trop forts à la poste (là bas aussi !)<br /> <br /> moi, j'ai eu 2 timbres et ils sont très beaux !<br /> <br /> comment tu fais pour te taper la tête sur le porte bagage ? c'était un bus pour nains ? non, je dis ça parce que j'aurais certainement dû me voûter alors ! LOL<br /> <br /> hug
M
OK, alors ça nous fait 3 versions différentes. lol! Ce qui est sûr, c'est que c'était dans uen gare routière, et en Amérique du Sud !
P
je pense que c'est en bolivie à la gare routière de ?????? qui dit mieux
M
C'etait au Chili que Nico s'est fait piquet son matos... Enfin c l'amerique du sud qd mm! Lol
M
MP ayant terminé ses blogs, nous commencions à être en manque.<br /> <br /> C'est avec plaisir que nous nous replongeons dans notre voyage Patagonien.
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